POINTS SAILLANTS
Le coût du panier alimentaire moyen a augmenté de 6% en rythme mensuel et de 52% en rythme annuel. Cette hausse s’explique, entre autres, par l’effet combiné d’un ensemble de facteurs internes et externes tels que, ladépréciation de la gourde par rapport au dollar américain, l’insécurité grandissante qui restreint l’approvisionnement des marchés, la hausse du prix de carburant, la période de soudure, les effets du séisme sur l’approvisionnement des marchés et les impacts la hausse des prix des céréales au niveau international provoquée par la guerre Russo-Ukrainienne. Les marchés des Cayes, de Jérémie, de Port-au-Prince, de Hinche, de Cap-Haitien, de Gonaïves et de Ouanaminthe sont les plus touchés par cette hausse. Elle est due à la hausse de tous les produits de base.
A l’international, les cours des principales céréales s’envolent particulièrement pour le blé qui accuse pour le mois d’avril 2022, une hausse de 4% en glissement mensuel et de 79% en rythme annuel. Les prix du riz ont enregistré une hausse de 4% en rythme mensuel et 11% en rythme annuel. C’est la même tendance pour le maïs qui a cru en rythme mensuel de 4% et de (31%) en rythme annuel.
Pour la période allant de Mars à Juin 2022, les résultats de l’analyse IPC relèvent que 13% de la population analysée environ 1.32 millions de personne est en phase 4 (Urgence) et 32% (environ 3,18 millions de personnes) en phase 3 de l’IPC (Crise). Ce qui veut dire que 45% de la population se trouve dans une situation qui nécessite des actions urgentes durant cette période selon la dernière mise à jour de l’analyse IPC de février 2022.
L’évaluation du déroulement de la campagne de printemps 2022 indique des perspectives de récoltes mitigées. Si pour le Grand Sud les perspectives de récoltes sont assez bonnes mais pour le reste du pays, la campagne de printemps est un échec notamment dans l’Artibonite, le Nord-Ouest et le Centre.
