L’analyse du Cadre Intégré de la Classification de la Sécurité Alimentaire (IPC) conduite par la Coordination Nationale de la Sécurité Alimentaire (CNSA) de concert avec ses partenaires techniques et financiers, montre une nette augmentation de la prévalence de l’insécurité alimentaire par rapport à la dernière analyse d’août 2023 (48% de la population en Phase 3 et plus de l’IPC contre 44% pour l’analyse d’août 2023). L’escalade de la violence des groupes armés dans certaines zones, limite l’approvisionnement des régions en denrées alimentaires de base, augmentant les coûts des transports et perturbant les moyens d’existence des ménages. Outre le pouvoir d’achat des ménages qui s’érode de nouveau sur les périodes d’analyse, leur accès physique aux denrées de base est également difficile dans certaines zones. Ainsi, la période courante allant d’août 2024 à février 2025, montre une situation très alarmante : si 48% de la population analysée apparait en Phase 3 (crise) de l’ IPC et plus, près de 6 000 personnes, se trouvant dans les sites des déplacés, sont classifiées en situation de Catastrophe (Phase 5 de l’IPC) et 39 000 en insécurité alimentaire d’urgence (Phase 4 de l’IPC). Par ailleurs, 18% de la population totale analysée (environ 2 millions de personnes) est identifiée en situation urgente (Phase 4 de l’IPC) et 30% (environ 3,4 millions
de personnes) en Crise (Phase 3 de l’IPC). Les groupes les plus touchés sont les agriculteurs qui en dépit des résultats plus ou moins satisfaisants du printemps ne peuvent pas écouler leur production, les personnes perdant leur emploi, les ménages dépendants du petit commerce de la Zone Métropolitaine de Port-au-Prince et les « madan sara ». Pour toutes ces personnes, une action urgente est nécessaire pour combler les déficits de consommation alimentaire et réduire le recours aux mécanismes d’adaptation néfastes. Sur cette période (août 2024 – février 2025), parmi les 35 zones analysées, 15 sont classifiées en situation d’ insécurité alimentaire d’Urgence (phase 4 de l’IPC), plus particulièrement : l’Artibonite HT03, Bas Plateau, Grand’Anse (HT07 et HT08), Nippes HT01, Nord-Ouest (HT01 et HT02), Ouest HT01, du Sud HT01, du Sud’ Est HT07, des quartiers Très Pauvres (TP) / Pauvres (P) de Cité Soleil, Croix des Bouquets, Delmas et Port-au-Prince ainsi que des sites de déplacés de la Zone Métropolitaine de Port-auPrince (ZMPAP). Sur la période projetée, mars à juin 2025, l’assistance communiquée n’atteindrait pas le seuil de 25% de couverture de la population et des besoins été confirmée, le pourcentage de personnes susceptible d’être en insécurité alimentaire d’urgence (Phase 4 de l’IPC) est de 17% de la population analysée, soit un peu moins de 2 millions de personnes, et 32% (soit environ 3,5 millions de personnes) pourraient se trouver en Crise (Phase 3 de l’IPC). En somme, 49% de la population analysée aurait besoin d’une action urgente durant cette période

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