VUE D’ENSEMBLE

Combien et Quand ? Les résultats de cette actualisation (période
mars à juin 2023) confirment une situation d’insécurité alimentaire
toujours préoccupante marquée par une légère dégradation
par rapport à l’analyse de septembre 2022. Ainsi, les populations
classées en Phase 4 de l’IPC (Urgence) ont été revues de 1,7 million à
1,8 million, passant de, respectivement, 17% à 18% de la population
analysée. Les populations classées en Phase 3 de l’IPC (Crise) ont été
actualisées de 3,04 millions à 3,08 millions représentant toujours 31%
de la population analysée. Au total, avec cette analyse actualisée, 4,9
millions de personnes sont en besoin d’une action urgente pour
sauver des vies, combler les déficits de consommation, et protéger
les moyens d’existence, contre 4,7 millions projetés lors de l’analyse
de septembre 2022. Une légère amélioration est enregistrée dans
la zone de Cité Soleil qui, sur la dernière analyse, présentait 5 %
de sa population (soit près de 20. 000 personnes) en Phase 5 de
l’IPC (Catastrophe). L’assistance alimentaire humanitaire, qui sur les
derniers mois a atteint 30 pourcents de la population ciblée de Cité
Soleil a été un élément de mitigation très importante. Cité Soleil reste
toutefois en Phase 4 de l’IPC (Urgence) au regard des indicateurs
de sécurité alimentaire. En outre, une amélioration est observée au
niveau de la ville de Jérémie, avec une diminution de la proportion
de population en Urgence (Phase 4 de l’IPC), désormais à 10%.
Toutefois, malgré la projection déjà préoccupante dans l’analyse
antérieure, l’assistance alimentaire humanitaire programmée n’a pas
été mise à l’échelle.
Où et Qui ? Outre ces deux zones (Cité Soleil et la Ville de Jérémie), les
classifications ressorties de l’analyse antérieure ont été confirmées,
à l’exception des proportions par phase pour des zones comme les
Nippes HT01 et HT07 et la ville des Cayes (légère amélioration pour
ces trois zones), Artibonite HT01 et HT04, Grande Anse HT07, Nord
HT 02, Nord-Ouest HT01, Pétion-ville et Tabarre (légère dégradation
comparée à la classification projetée de septembre 2022).
Pourquoi ? Tel que prévu dans l’analyse de septembre 2022, la forte
inflation, alimentée par la dépréciation du taux de change de la
gourde par rapport au dollar et par la hausse du coût des transports,
ainsi que le climat sécuritaire délétère, continuent de réduire le
pouvoir d’achat des ménages les plus pauvres qui sont obligés de
recourir à des stratégies de moyens d’existence non soutenables.
Le niveau de vulnérabilité structurelle du pays explique également
que de nombreux ménages sont extrêmement sensibles aux chocs
(aléas climatiques, hausse des prix, pertes des récoltes, …) et sont
particulièrement sujets à l’insécurité alimentaire aiguë.

Télécharger la fiche de communication

Previous articleHaïti : 4,9 millions de personnes sont en insécurité alimentaire et nécessitent une aide humanitaire d’urgence (Communiqué de Presse IPC Mars 2023)
Next articlePanier alimentaire et conditions de sécurité alimentaire, mai 2023

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here