Les récoltes en cours font augmenter l’offre alimentaire locale et baisser significativement les prix des produits de base.
Les récoltes en cours, depuis juin, ont conduit à une amélioration des conditions de sécurité alimentaire dans presque tout le pays. Elles ont permis la reconstitution de stocks alimentaires, épuisés au niveau des ménages pauvres depuis mars. La disponibilité alimentaire s’accroit et ce jusqu’au mois d’août.
Certaines zones des départements de l’Artibonite, du Nord-ouest, du Sud-est et des Nippes, qui étaient en situation de Crise (Phase 3 de l’IPC), ont progressivement évolué et se trouvent actuellement, pour la plupart, en Stress (Phase 2 de l’IPC).
Les marchés qui, jusqu’en mai/juin, étaient essentiellement pourvus en produits importés, ont vu une augmentation graduelle des produits locaux comme les haricots, le maïs, les fruits, les bananes et les légumes. Les prix des produits locaux ont baissé sur la plupart des marchés. C’est le cas des haricots par exemple dont le prix a baissé de plus de 30 pour cent sur les marchés de Port-au-Prince et de Jérémie, notamment.
L’arrêt précoce des pluies en juin a provoqué des baisses de production des cultures semées en avril et mai. Les pertes occasionnées par la sécheresse s’estiment à environ 30 pour cent de la production de la saison. Il est probable que la sécheresse se poursuive jusqu’en octobre à cause de la manifestation du phénomène El Nino. Ce qui risque de compromettre la performance de la deuxième campagne agricole d’août-décembre et, du coup, une détérioration de l’état de la sécurité alimentaire pendant la même période, particulièrement dans le Sud et le Plateau Central.
Par ailleurs, l’injection de plus de 166 millions de gourdes, dans le cadre du programme de cash transfert “Ti manman cheri”, va atténuer quelque peu l’impact négatif des dépenses occasionnées par la réouverture des classes sur la consommation alimentaire des familles bénéficiaires.