Le panier alimentaire moyen a augmenté de 2 % par rapport au mois de mars et de 74 % comparé à avril 2022
L’augmentation a été entraînée par la dépréciation continue de la gourde par rapport au dollar, l’insécurité accrue limitant l’approvisionnement des marchés, la hausse et la persistance de la rareté et l’envolée du prix du carburant ainsi qu’à une mauvaise performance de la campagne agricole d’hiver. Des marchés tels que Port-au-Prince, Jacmel, Port-de-Paix, Ouanaminthe et Cap-Haïtien ont été les plus durement touchés par la flambée. Cela est dû à une augmentation du prix de tous les produits qui composent le panier, notamment la farine de blé, le maïs local et importé, le riz local et l’huile végétale. L’augmentation de la valeur du panier en base mensuelle est observée particulièrement sur les marchés de Port-au-Prince (6%), des Gonaïves (4%), de Hinche (4%) et de Jacmel (4%). En glissement annuel, elle est observée sur tous les marchés.
Au niveau international, les cours moyen du riz ont diminué de 1% en rythme mensuel et ont augmenté de 16 % en glissement annuel. Les cours du maïs en rythme mensuel ont augmenté de 2% et ont diminué en rythme annuel de 16%. Les prix du blé ont augmenté mensuellement de 2% et ont diminué de 25% par rapport au mois d’avril 2022.
La situation de la sécurité alimentaire du pays reste toujours préoccupante. Selon la dernière mise à jour de l’analyse IPC, 18 % de la population analysée (1.807,955 personnes) sont classées en phase 4 de l’IPC (Urgence) et 31% (3.082,278 personnes) en phase 3 de l’IPC (Crise) ; soit 4.9 M de personnes en besoin d’une action urgente.
