Points saillants

En septembre 2024, le coût nominal du panier alimentaire a augmenté de 0,42% sur une base mensuelle et de 11% par rapport à l’année précédente.  La hausse significative en rythme annuel est la résultante d’une part de la forte augmentation du coût nominal du panier dans la péninsule Sud en raison de l’escalade de la violence des groupes armés à Mariani et Gressier et d’autre part des perturbations du fonctionnement du port de Port-au-Prince impactant les importations

En rythme mensuel, les plus fortes augmentations sont observées sur les marchés des Cayes (9%), de Fonds des Nègres (4%) et de Hinche (2%). Les produits les plus affectés par cette hausse sont le riz local (3.6%) et la farine de blé (3.1%). Sur une base annuelle, les hausses les plus marquées ont été observées dans la péninsule Sud notamment aux Cayes (32%), Jacmel (22%) et Jérémie (17%). Les produits importés comme le maïs moulu (43%), sucre crème 26%) et le riz (17%) sont les plus touchés.

Au mois d’octobre 2024, à l’échelle internationale, les cours moyens du riz ont subi une légère augmentation de 0.5% en rythme mensuel et une hausse de 3% en glissement annuel. Quant aux cours moyens du blé sur les marchés internationaux, une hausse d’un pourcent a été enregistrée sur une base mensuelle tandis qu’une baisse significative de 8% est observé comparée à un an plus tôt. Et, les cours moyens du mais ont fait un bond à la hausse de 3% tandis qu’une baisse de 15% a été constatée respectivement en rythme mensuel et annuel

Les données sur la situation de déplacement en Haïti — Round 8 (Septembre 2024) de la DTM/OIM faisant état de déplacement massif a indiqué qu’environ 702 973 personnes, soit près de 22% de plus par rapport au round 7, touchées par la violence des groupes armés ont dû abandonner leur terroir ainsi que leurs sources d’alimentation et de revenus. Toutefois, il faut s’attendre à une importante augmentation des personnes déplacées en raison des dernières escales de violence d’octobre et de novembre 2024.

Le niveau de sévérité des conditions de sécurité alimentaire au niveau national demeure une source d’inquiétude constante. Selon la plus récente analyse IPC réalisée en août 2024 par la CNSA et ses partenaires, pour la période s’étalant d’août 2024 à février 2025, il a été constaté que 14 % de la population étudiée sont classifiés en phase 4 de l’IPC (Urgence), tandis que 30 % se situent en phase 3 de l’IPC (Crise).

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