La sécheresse persistante maintient la catégorie des très pauvres en Crise dans certaines zones

La sécheresse s’est abattue sur tout le pays, entre avril et juin, période qui coïncide avec la principale saison agricole. Selon les agronomes intervenant sur le terrain, cette sécheresse induit des pertes considérables de récolte et ils estiment que la production agricole pour cette campagne sera en-dessous de 50 pour cent par rapport à une année normale.

La forte probabilité que le phénomène El Niño continue et les prévisions météorologiques indiquant des pluiesCNSAFEWS en dessous de la moyenne jusqu’en décembre, suggèrent une performance inférieure à la normale de la deuxième saison agricole qui s’étend d’août à décembre.

Les prix des produits alimentaires de base comme le maïs et les haricots, déjà élevés, sont à la hausse. Cette situation est plutôt atypique, vu que juillet est le mois des récoltes qui s’accompagne ordinairement d’une baisse des prix des denrées locales. Des récoltes en dessous de la moyenne en République Dominicaine, en raison aussi de la sécheresse, pourraient entrainer des hausses de prix de certains produits alimentaires importés de ce pays.

La perte des récoltes et la tendance à la hausse des prix réduiront l’accès aux aliments des ménages très pauvres de la péninsule du Sud, du Nord-ouest, du haut Artibonite, du Sud-est, du Nord-est et des zones marginales urbaines du pays (Aire métropolitaine de Port-au-Prince, en particulier). Beaucoup d’entre eux sont en Crise (Phase 3 de l’IPC, caractérisée par des déficits alimentaires considérables) et y resteront jusqu’à la fin du scénario, tandis que d’autres verront leur situation s’empirer pour être soit en Crise ou en Stress (Phase 2 de l’IPC, soit une réduction drastique de la consommation alimentaire).

 

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